Radio-Quinquin : le colloque

A	Accueil Le studio L'agression d'octobre 1980 La riposte de juin 1980	Radio Quinquin, la radio de la CGT va, à nouveau, faire parler d'elle !!!																																					Vendredi 23 mars 1979 LA MARCHE SUR PARIS 25 000 participants de la région, 2 trains spéciaux, 200 bus, plusieurs centaines de voitures particulières								Accueil Le studio L'agression d'octobre 1980 La riposte de juin 1980
B						A quelques-uns, à plusieurs, à beaucoup par la suite, ils ont osé braver l'interdit pour donner une résonnance à la voix des salariés et des populations en luttes sur la région Nord Pas de Calais.	Ils ont créé Radio Quinquin, radio de la CGT pour que la voix des sans voix soit connue, écoutée et entendue. Un matin du 7 novembre 1979 à 5h00 tapante, une nouvelle voix se faisait entendre.		« Ecoutez-vous parler, écoutez-vous vivre », telle était la devise de cette nouvelle voix CGT au travers de ce moyen de communication ; la radio, notre radio, un formidable outil de communication venait de naître.			L'Institut d'Histoire Sociale CGT Nord Pas de Calais propose d'organiser un Colloque sur Radio Quinquin et les enjeux de communication les 9 et 10 novembre 2007.	Nous avons besoin de témoignages et faisons appel à témoins pour enrichir ce colloque précédé d'une exposition ouverte à toutes et à tous à Auby les 7 et 8 novembre.	Retenez ces dates et envoyez-nous vos témoignages, vos écrits afin que l'histoire, votre histoire, notre histoire soient la plus fidèlement racontée pour être écrite et rendue à d'autres ...				Institut Régional d'Histoire Sociale CGT Nord Pas de Calais Bourse du Travail rue Geoffroy St Hilaire 59000 LILLE irhsnpc@wanadoo.fr		Elles, ils l'ont fait, ils ont osé, ils vont raconter parce qu'ils ont envie de faire partager leurs sentiments et témoigner sur leur vécu pour tirer des enseignements pour demain ... la liberté de la presse ... la liberté de l'information ... la communication ... Auditeurs, diffuseurs de Radio Quinquin écoutez-vous vivre écoutez vous parler lors du colloque à Auby les 7 8 9 10 novembre 2007				Michel Fugain raconte ... le chiffon rouge michelfugain.com		Le 15 juin 1977, a eu lieu au Havre une vraie liesse populaire une grosse fête et, le soir, un grand spectacle dont les acteurs principaux étaient 800 Havrais et une troupe qui n'était plus le Big Bazar et pas encore La compagnie Michel Fugain. Ce moment magique s'est appelé "Un jour d'été dans un havre de paix". J'aurai l'occasion, j'espére, de raconter et de décrire dans ma bio, les six mois de collaboration avec la ville du Havre et ses habitants. Ce souvenir reste un des grands moments de ma vie de saltimbanque.		Pour faire court et revenir à la naissance du chiffon rouge sachez que la ville fut partagée en 7 secteurs auxquels furent attribuées, par l'école des beaux arts, les couleurs de l'arc-en-ciel. Il y avait donc : logiquement un quartier rouge qu'on appela le quartier des parias. Pendant les vacances de Pâques, en Corse, sur un piano qui se trouve encore dans une maison située au sommet du village de Sant Antonino, le plus haut village de Balagne, une musique quasi garibaldienne m'est tombée sous les doigts. De retour à Paris, j'ai appelé Maurice Vidalin qui a voulu rester dans la tradition des grandes chansons de combat.		Un véritable exercice de style. Les images et le vocabulaire étaient tellement évidents qu'on en riait pour cacher notre émotion. Bref, pas de doute, pour nous, c'était la chanson des parias du quartier rouge. Ce fut la chanson du quartier rouge du Havre. Voilà pour la genèse. Quelques mois après, le journal télévisé, passe un reportage sur un meeting de la JOC où (je vous jure que ça fout un choc) tous se mettent à chanter le chiffon rouge. Imaginez une seconde la tête de mon vieux militant anar de père devant ces images. Je crois que ce soir-là, je suis monté de dix crans d'un coup dans son estime.		Quelques mois plus tard, grèves monstres dans l'Est de la France. Les ouvriers d'Uginor-Sacilor mènent une lutte sévère qui va durer plus d'un mois. Ils ont une radio (la première radio libre) et ils prennent une chanson comme générique et emblème : Le chiffon rouge. Bientôt, ce sera la CGT qui la mettra à son répertoire et le chiffon sera de toutes les manifs. Quelques temps après, toujours au cours de luttes ouvrières, le chiffon rouge est devenu, et je n'en suis pas peu fier ; l'hymne des Fourons, régions des hauts-fourneaux de Wallonie où les hommes ne laissent pas les patrons plaisanter avec leur dignité.		Voilà pour ce qui concerne ce que nous étions à mille lieues d'Imaginer. Il arrive que le destin des chansons dépende des peuples et non pas du chobizz. Alléluia ! Le chiffon rouge, que les radios giscardiennes n'ont jamais passé sur leurs antennes, a toujours accompagné des hommes qui se sont battus pour leurs droits et le droit à une vie meilleure. Il était ma présence à leurs côtés et c'est une de mes plus grandes fiertés. Tatatin... Michel Fugain
C				Radio Quinquin, on en reparle, on se souvient d'anecdotes, d'histoires à raconter avec passion et des sentiments à exprimer pour ... comprendre, pour que des voix soient à nouveau entendues ... pour ...												Radio Quinquin ; une expérience inédite dans un contexte d'interdits et de révoltes pour faire entendre enfin la voix des salariés et populations en lutte sur la Région Nord Pas de Calais.											Le chiffon rouge Paroles: Maurice Vidalin Musique: Michel Fugain 1977 03'37	Accroche à ton cœur un morceau de chiffon rouge Une fleur couleur de sang Si tu veux vraiment que ça change et que ça bouge Lève-toi car il est temps	Allons droit devant vers la lumière En levant le poing et en serrant les dents Nous réveillerons la terre entière Et demain, nos matins chanteront	Compagnon de colère, compagnon de combat Toi que l'on faisait taire, toi qui ne comptais pas Tu vas pouvoir enfin le porter Le chiffon rouge de la liberté Car le monde sera ce que tu le feras Plein d'amour de justice et de joie	Accroche à ton cœur un morceau de chiffon rouge Une fleur couleur de sang Si tu veux vraiment que ça change et que ça bouge Lève-toi car il est temps	Tu crevais de faim dans ta misère Tu vendais tes bras pour un morceau de pain Mais ne crains plus rien, le jour se lève Il fera bon vivre demain	Compagnon de colère, compagnon de combat Toi que l'on faisait taire, toi qui ne comptais pas Tu vas pouvoir enfin le porter Le chiffon rouge de la liberté Car le monde sera ce que tu le feras Plein d'amour de justice et de joie
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